Qui suis-je, en réalité ?

Qui suis-je, en réalité ?

Écrit par Laetitia VIRGAL

Le 12/08/2021
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37 ans aujourd’hui…

Je pourrais commencer par les phrases bateaux du genre « les années passent vite », etc… Mais j’ai envie de livrer plus de profondeur. Il y a peu, je faisais un post Instagram sur l’authenticité, invitant à montrer notre réalité sans filtre et rappelant que les réseaux sociaux ne sont qu’une vitrine… Je vais continuer sur cette lancée aujourd’hui : pas de faux semblants !

Comme je l’ai déjà évoqué, j’ai décidé de travailler sur la singularité parce-qu’assumer la mienne est toute une histoire ! Assumer qui je suis et ne plus me sentir coincée dans les cases que l’on m’impose constitue certainement le plus grand challenge de ma vie !

Commençons par l’âge, justement… J’entends tout et n’importe quoi par rapport à ce chiffre : « Mais, tu n’as pas encore d’enfants ? Dépeches-toi, tu ne pourras peut être plus en avoir après », « Ah, la trentaine, ce sont les plus beaux moments », « Mais tu n’es pas mariée? Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? », « tu verras, 40 ans c’est l’âge de l’épanouissement », « Toi tu aimes beaucoup sortir, normalement a ton âge on est posée, non ? », « Ah, c’est marrant, tu ne fais pas ton âge »,  » A votre âge, ce n’est pas normal d’avoir mal au dos de la sorte »…

Bref, à chacun ses idées préconçues sur ce numéro qui me sert, visiblement, d’identification dans la société.

A mon sens, Il n’est pourtant pas possible de me faire rentrer dans une logique implacable ne laissant aucune place au mystère de la vie. La magie de notre existence ne réside t’elle pas justement dans l’impossibilité de prévoir ? La variabilité des états, des émotions, des corps et des contextes n’est-elle pas évidente ? Je cherche alors, d’années en années, à ignorer ce que la société pense, et à comprendre qui je suis réellement et ce que je veux lorsque je suis détachée des attentes ou des injonctions.

Je me rappelle d’une anecdote en particulier, lors d’un de mes nombreux blocages physiques de l’année. Plusieurs personnes ont souhaité prédire l’avenir en m’expliquant comment j’allai réagir et ce que je devais faire pour guérir. Le médecin avait son remède et ses explications, la famille en avait d’autres, les amis et ou les connaissances encore … J’ai collecté tous les avis, suivi les recommandations médicales de bases… Puis j’ai compris, finalement, que c’était mon corps et que la meilleure des réponses aux interrogations se trouvait dans les messages qu’il m’envoyait silencieusement… La solution n’était pas dans les prédictions, ni dans les solutions exterieures, mais bien à l’intérieur de moi.

Si je réfléchis, c’est comme cela tout le temps !

Si je devais résumer cette dernière année, je dirais qu’elle fut focalisée vers ‘l’intériorité ». Je n’ai pas eu d’autres choix que de concentrer mon attention sur moi aux vues des périodes d’immobilité qui s’enchainent les unes aux autres.

Puisque rejeter les difficultés de la vie n’aide en rien, je tente d’élever ma pensée et de prendre le recul. Et si cette introspection forcée était une voie de libération ? Et si, être régulièrement coupée d’interactions sociales, était un moyen d’apprendre à se sentir réellement détachée de la masse ? Gouter aussi souvent à la solitude m’aide finalement à identifier ce qui, dans mes comportements ou ma manière de me voir, ne vient pas de moi.

Pour être honnête, je ne me sens pas encore assez centrée pour être pleinement assumée dans ma singularité. Tout ce contexte sanitaire, pleins d’injonctions (vaccins-pas vaccins) et de jugements (responsables, irresponsables…) est bien la preuve que ce n’est pas si facile.

L’être humain étant un être sociable, il est impossible d’ignorer le groupe. Nous faisons tous, à notre niveau, parti d’un ensemble. En revanche, ce que la vie me confirme, c’est que notre vraie nature n’est pas vraiment une option.. Cette intériorité si unique qui nous compose est une valeur sure. Elle ne nous lâche jamais si nous la regardons vraiment, et elle se rappelle à son bon vouloir lorsque nous l’ignorons trop longtemps.

Afin de célébrer cette réflexion en cette journée d’anniversaire, je poste les 3 nouveaux auto-portraits qui constituèrent le challenge de mes dernières semaines. Comment appliquer à moi même ce que je fais avec les autres ? Comment porter un regard bienveillant sur moi, de la même manière que sur les clients-tes que je rencontrent ? J’avais envie de me voir autrement, de remettre en valeur ce corps qui reste allongé si souvent ces derniers mois, d’illustrer mon attachement fort à la nature, de valoriser ma féminité en sortant un peu de ma pudeur habituelle… Envie de me sentir belle, tout simplement,

Je dois avouer que je suis contente de cet exercice. Cela me confirme à quel point la photographie est aussi une forme de thérapie.

One Love.

Laetitia

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2 Commentaires

  1. Habi

    J’ai pris plaisir à lire cet article tout simplement honnête et sincère. Je pense que tout le monde a ce combat intérieur entre ce que la societe veut que l’on soit et ce que l’on veut réellement être. Certains décident de se plier aux codes, d’autres non (je pense faire parti du 2eme groupe). Mais au final je pense qu’il faut juste trouver un juste milieu. Enfin je dis « il faut juste » comme si c’était simple mais bon, on essaye comme on peut.

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